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Les carnets du Troll

Brouillon4_texte4

Publié le 26 Juillet 2015 par Le Troll

Brouillon4_texte4

J'ai tellement oublié... c'est difficile. Je dois me contenter de bribes.

Imaginez : Un jour j'achète (ou il m'achète ?) ma pâtisserie préférée. Un merveilleux, tel qu'ils les font aujourd'hui dans une boutique justement nommée « Le merveilleux », à Lille. C'était bien avant qu'il s'agisse d'une mode.
J'ai donc cette pâtisserie dans le frigo. Il ricane. Mais pourquoi donc ?...
En fait, au moment de la manger, je réaliserai qu'il m'a collé en son milieu... une croquette de pommes-de-terre. Comment qualifier un acte aussi stupide ? Cela paraît bénin... Mais comment dire, lorsque c'est toute la vie qui est comme cela ? Allez donc trouver les services sociaux pour leur demander de l'aide avec de tels arguments...
Mais imaginez, essayez d'imaginer un instant qu'il s'agit d'un travail de sape perpétuel. Auquel se mélangent quelques moments sympathiques (ou en ayant l'apparence), des moments plus violents... tellement qu'ils paraissent indicibles ; ou incompréhensible par la personne les vivant de l'intérieur... Surtout si, tentant de les exposer en plein jour elle ne reçoit qu'une forme d'incrédulité, le refus de qui que ce soit d'intervenir... Il faudrait qu'elle soit capable de gérer alors que les personnes extérieures, non impliquées, ne subissant donc pas la pression ni le brouillard des contradictions internes ; les personnes extérieures donc ne sont guère plus capables de comprendre, d'intervenir... Pourquoi est-ce que l'on continue à dire que les victimes sont responsables ; si ce n'est parce que cela arrange tout le monde de ne rien voir, de ne rien savoir... de refuser de comprendre et d'entendre... Pour ne pas avoir à intervenir.

Un travail de sape perpétuel, disais-je... que pourrais-je ajouter ? Qu'est-ce qui veut bien me revenir ?
… entre son refus de me laisser aller faire une formation, ou même un TUC (à l'époque...)... Facile de dire que je n'avais qu'à agir contre sa volonté. Ses arguments : « si tu fais ça. Je ne paie plus rien » (J'avais déjà bien assez à porter comme ça) et « si tu fais ça... ton argent va nous coûter autant -parce qu'on nous retirera ceci, ou cela-... Veux-tu être responsable du manque à gagner ? Comment tu vas payer la différence ? Si tu travailles, il faut que tu gagnes au moins 2000 euros, autrement ça ne vaut pas le coup (impossible, d'ailleurs lui ne gagnait pas tant)

… Cette fuite qu'il laisse traîner, m'obligeant à nettoyer chaque jour... Que le voisin a fini par réparer... Ce qui lui a pris 5 minutes...
… Cette chaise qu'il manque d'enlever derrière moi lorsque je m'asseois dans un repas chez sa maman (très drôle)... Il ne l'a remis avant que je tombe que parce que j'étais enceinte...
… Ce fil électrique me permettant d'avoir un « matelas chauffant » à l'étage, sans chauffage, alors que lui dort en bas, près du poële... et qu'il arrache, parce que c'est lui qui paie l'éléctricité.
… Cette fois où il m'engueule devant tout le monde, dans un café où il se trouve avec son frère parce que ma belle-soeur a insisté pour que nous les rejoignons (je ne voulais pas, craignant sa réaction). Il m'a accusé de le surveiller, de l'espionner ; et a continué même après qu'elle ait dit que c'était elle qui avait voulu entrer...
… Ces préservatifs qu'il a percés pour me mettre enceinte de la dernière, lors de rapports sexuels non consentis, parce qu'il sait que j'ai fait des demandes de logement (dont les dossiers ont disparus ; je n'ai jamais pu les signer pour les renvoyer.). Je le sais parce que c'est qui qui m'a dit, un soir : « Eh bien, je vais te dire, tu ne le sais pas, mais tu es enceinte. Je t'emmerde ! »... Et c'était vrai... (Ce faisant, il m'a permis de m'enfuir. Je n'ai eu droit à un foyer que parce que j'étais seule avec mon bébé)
… Ce jour, où, comble de l'horreur... Il rentre après avoir été encore je ne sais où. Il décide que nous allions visiter ma grand-mère. Je refuse. Je refuse d'aller où que ce soit avec lui... Il commence à m'insulter. Je pleure. J'ai peur... Il appelle les enfants (je crois) ; en tous cas, ils sont là. Ils leurs dit : « Regardez votre mère. C'est une folle ! » Je lui dis : « Arrête, non, pas les enfants ! ». Je pense à eux. Je ne veux pas qu'ils voient ça... Il répond : « Ah ! Tu as peur ! Tu as honte ! Regardez-là ! »... C'étaient bien des années avant que je ne craque en le traitant de violeur devant eux, après avoir tenté ce que je pouvais pour nous sortir de là.
…. Ce jour où il a brulé quantité de livres, tout neufs, que ma maman m'avait acheté (beaucoup, vraiment).

… ce jour où il a donné tout mes magazines pour apprendre la photographie à un ingénieur qui n'avait pas besoin de ça... et n'a pas trouvé utile de me les rendre malgré mes demandes.

… Ce jour où il a donné du linge ne m'appartenant même pas. Je l'avais envoyé récupérer du linge mis dans un dépôt-vente.... La vendeuse s'est trompée et lui a rendu un autre sac que le mien... Elle m'a demandé de lui rendre. J'ai dit oui. Lui ai demandé de le faire. Il a préféré les donner. Ainsi, lui se fait bien voir en faisant des cadeaux... Et moi j'ai eu tellement honte que je ne suis jamais retournée dans le dépôt-vente en question.

… Ce jour où il a trouvé drôle lors d'un diner entre amis où nous nous amusions à « jouer des rôles » de m'appeler « La manante » et autres joyeusetés. Jusqu'à ce que ce pète un plomb et l'envoie chier proprement. Je manquais d'humour, bien sûr... Ce doit être ce même jour, où, pressée par le temps, plutôt que de ranger j'ai caché ce qui trainait n'importe comment dans les placards... Et où il a trouvé intéressant de montrer à nos invités comment je « rangeais ». -Parce que, bien sûr, je suis seule responsable.

… Ce jour où il a dit que lui ne m'aurait jamais payé de lave-vaisselle (ma mère m'en ayant offert un) ; mais lui m'ayant déjà répondu lorsque je lui ai dit qu'il pourrait la faire : « Et puis quoi encore, tu veux que je me fasse greffer un vagin ? »
… Ce jour où il m'a dit « Tu sais, la vie, ce n'est pas sérieux. C'est du théâtre ! »... Et où j'ai décidé de le prendre au mot, jouant la carte de l'humour... Là il m'a dit : « Non, mais : qu'est-ce que tu crois ? La vie c'est sérieux. Ce n'est pas un jeu ! »
… Ce jour où, rentant de l'hôpital avec mon taxi... Je me suis faite engueuler en arrivant ; alors que des amis étaient à la maison... Je ne l'avais soi-disant pas prévenu de mon arrivée (comme si !). a peine arrivée, je n'avais qu'une envie : retourner à l'hôpital. (soit dit en passant, l'hôpital avait eu très peur que je ne me réveille pas de mon anesthésie...)
… Ce jour où une personne vient à la maison pour je ne sais quel dossier... Et où il n'est pas là... Et où il ne m'a pas donné tous les papiers. Comme ça, je passe pour une abrutie incapable de faire un dossier... J'ai eu de la chance : la dame m'a demandé « Il ne vous aide pas ? ». J'ai répondu : « Il m'engueule ». Elle m'a dit : « Engueuler, ce n'est pas aider. »
… ce jour où j'ai « obtenu » que nous commencions une thérapie familiale... Et où il n'est venu que pour m'empêcher de parler. Et il a réussi son coup... J'étais paralysée. Et la bonne femme en face n'y comprenait rien : « Il ne m'aide pas... » (par son attitude, à expliquer ce qui se passe). Elle : « A la maison ? Pour le ménage ? » Connasse ! (Pardon) Tu n'es pas capable de voir son attitude agressive là devant tes yeux ?!

… Ce jour où il me dit que les enfants ne doivent pas aller seuls au sport (il y a une heure de marche, aller-retour compris. Il m'aurais fallu le faire par deux fois le samedi. Pour les accompagner. Et pour les récupérer.) et veut donc que je les accompagne... Il a la voiture mais refuse de le faire... Pardon les enfants : je n'ai pas cédé à sa saloperie et vous avez donc fait vos trajets tout seuls.

Voilà... Vous imaginez bien qu'il n'y a pas tout ici... Mais aussi, c'est indicible lorsque vous demandez à partir. Sauf à avoir un papier écrit, tel que celui-ci. M'oui...

Mais chaque élément, pris séparément paraît tellement dérisoire (pour la plupart).

En réalité, c'est une torture. Une destruction. Et après tout ça, il faudrait encore être assez forte pour s'en sortir seule. Pour faire face aux : « Ce sont des enfantillages ». alors que vous ne savez plus où vous êtes, ni qui vous êtes

Il y avait mes livres de dévellopement personnels. Livres dont je me suis nourrie pendant des années. Certaines choses m'ont aidé ; d'autres moins... Mais lui disait que mes lectures prouvaient bien que j'étais folle.

Ah, j'avais droit à ça aussi. Je faisais un bouillon, par exemple. Et puis des amis arrivaient... J'avais tout épluché... Il mettait les légumes dans l'eau et disait : j'ai fait un bouillon... (mais c'est vrai, il faisait la cuisine aussi)

J'ai eu droit aux soirs où il partait au café... emmenant mon ainée. Il a dû le faire avec les autres aussi. Une autre m'a dit : « Je me souviens, tu étais obligée de revenir me chercher. ». Il les gardait avec lui... assises devant une table. Elles ne faisaient rien. Elles attendaient. Et lui discutait « avec les potes ». elles y gagnaient parfois un peu d'argent, lorsque les tickets de grattage étaient bon ; ce qui permettait qu'elles ne discutent pas trop... Il n'en a rien à faire de nous... mais il lui faut quelqu'un à ses côtés... Probablement pour prouver qu'il n'est pas un raté isolé, mais qu'il a une famille.

D'ailleurs, après que je sois partie, il se servait d'elles comme appât pour ses conquêtes : il leur demandait de venir dire « bonjour » sur skype. Elles étaient le parfait alibi : ce devait forcément être un bon père, s'il avait la maison et la garde des enfants. Heureusement pour ses conquêtes : elles réalisaient vite la tromperie.

Ah oui... il fut une époque. J'étais si malheureuse (cette période a été déterminante : je me demandais à quoi me servait internet et pensais arrêter). J'étais si malheureuse, j'ai commencé à raconter ma vie sur les forums. Peu étaient prêts à entendre, mais une « fille » m'a soutenue. Bref. Je pensais arrêter... C'est alors qu'il m'a contraint à lui donner mes codes pour aller lire tout ce que j'avais écrit. Il a fait là une grosse erreur : j'ai ensuite changé mes coordonnées et me suis accrochée plus que jamais à internet... ce qui m'a sauvé (entre autres)
Bref... Il a donc été lire mes écrits... j'étais si malheureuse... J'avais écrit que cela m'arrangerait beaucoup s'il pouvait crever. Et c'était la vérité : cela aurait été ma libération...
Sauf qu'ayant lu ça... Il l'a montré aux enfants !

- C'est maman qui a écrit ça ?
- Oui.

Connard ! Prêt à tout...

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