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Les carnets du Troll

Brouillon 1 - pour le collectif

Publié le 25 Juillet 2015 par Le Troll in textes écrits en vue de la participation au collectif

Bon, là un peu d'écriture dans le vent, histoire de me reconcentrer ;

Quel est mon sujet ? De quoi est-ce que je veux parler ?

Les pervers narcissiques ; non, là n'est pas mon sujet.

Moi je parle de la violence psychologique ; elle n'est pas plus aisée à démontrer.

Dans le couple elle fait bien partie de la violence conjugale.

Elle peut aussi s'accompagner de violence économique... Quoi d'autre ?

Ah... la violence sexuelle. Compliquée à comprendre aussi, surtout dans le couple. Surtout quand la victime elle-même a bien du mal à la déterminer... En effet, lorsque vous vivez avec une personne il paraît naturel d'avoir des relations sexuelles... Mais qu'arrive t-il lorsqu'un des deux ne le désire pas ou plus ? Dans la durée l'autre ne le comprend pas. Et cela peut entraîner des crises... qui paraissent naturelle. Sujet complexe que celui-ci.

Dans mon cas, tout de même, certains sont avérés.

Déjà, tous ceux survenus après que j'aie dit au père de mes enfants : « Tu es un violeur. ». Il ne pouvait donc pas ignorer mon refus de nos relations sexuelles. Cela ne l'a pas empêché de continuer. A la fin je hurlais dans la maison, lorsque nous nous disputions : « Sale violeur ! ». Et les enfants entendaient cela. C'est horrible. Oui, je sais. Mais que pouvais-je faire puisqu'il refusait d'en tenir compte ?

Ceux-là, donc... Mais depuis longtemps en fait.

Tout au début, déjà. Un jour, nous étions alors dans notre seconde chambre d'hôtel ; la première nous avions dû y rester 15 jours ; avant de nous y faire voler nos (enfin, surtout Mes) affaires (dont un ordinateur. Bref.). Donc c'était vraiment au tout début. Nous avions déménagé, pris une autre chambre. Donc dans la première année.
J'avais fait une demande de logement pour Moi ; sans intention particulière de l'y installer. Je ne voulais pas rentrer chez ma mère avec qui c'était compliqué aussi. Et je n'avais pas eu de réponse. J'apprendrai plus tard que ma mère avait « négligé » (?)) de me donner une lettre reçue où l'on me proposait un appartement. Ensuite, plus moyen pour moi d'en avoir un. Je restais avec lui. Je me retrouvais enceinte. Et le jour où j'eus mon appartement. Le mien, à mon nom, il me suivit... Mais surtout, refusa ensuite de partir ; toutes les fois où je le lui demandai.

Donc, au tout début : il veut que nous « couchions ensemble ». Je refuse. Il me pénètre quand même. Je décide de faire la planche : je me tends, me raidis, bien immobile. Pour bien lui faire comprendre mon désaccord... Il me met une gifle. Je ne me souviens pas de la suite.
Il y eu cette fois aussi : il me laisse (encore) seule alors que je lui ai demandé de rester avec moi. J'appelle une amie, lui demande si je peux passer la voir. Elle accepte. Un de ses amis, fraîchement divorcé est chez elle. J'apprendrai ensuite que ce n'est pas quelqu'un de bien ; mais à ce moment là, peu importe : je suis malheureuse et contente de trouver des bras. Nous flirtons vaguement...
Mais surtout j'en profite pour dire au père de mes filles que je veux me mettre avec l'autre...
Là il me colle son poing dans la tête, devant les enfants. Il m'obligera ce soir là à coucher avec lui ; en pleine conscience vraiment d'être en train de me violer. Il fait tout ça, non parce que je l'aurais trompé (je n'ai même pas couché avec l'autre ; à peine quelques bisous et encore) ; il fait ça donc, parce que je veux le quitter « pour l'autre »... S'il s'était un peu occupé de moi, je n'aurais pas été chercher un peu d'affection ailleurs. Bref. Et peu importe : un viol est un viol. Rien ne le justifie.

Je suis obligée d'attendre le lendemain et d'être seule pour pouvoir téléphoner à mon amie et aller porter plainte...
La police ne bouge pas !
Le médecin m'ayant vu se demande si je ne suis pas défigurée, m'envoie faire une radio, mais la police ne bouge pas !
Je leur indique qu'il vit chez Moi, avec un bail à Mon nom... un policier me répond : « S'il vit là c'est qu'il y a bien une raison... » Il ne le convoqueront même pas.
Et je suis obligée, moi, d'aller habiter quelques jours chez mon amie. La police refuse même de m'accompagner chercher des vêtements chez moi : « Il faut qu'il se passe quelque chose pour que nous venions. »... Et ce que j'ai là sur la gueule, c'est quoi ?
C'est le mari de mon amie qui m'accompagne.
Je suis donc allée quelques jours chez mon amie ; mais je ne pouvais pas y rester indéfiniment.
Moi chez elle. Et le père de mes filles tranquillement chez moi. Je suis donc rentrée.
Et la vie a repris son cours. Je crois qu'il a fait semblant d'être gentil quelques temps.
Peu après j'ai vu arriver des policiers chez moi... Pourquoi alors qu'ils n'étaient pas venus lorsque je le leur ai demandé ? C'est le père de mes filles qui leur a ouvert... Il venaient à propos de ma plainte... Ils venaient dire que la plainte allait partir au parquet, qu'ensuite on ne pourrait plus l'arrêter... Ils sont venus me dire ça, chez moi. Ils l'ont dit devant lui...


Sans eux, jamais je n'aurais retiré cette plainte !

Alors oui : je suis bien responsable de l'avoir retirée... Mais il faut comprendre la détresse de la situation, mon isolement, l'absence de soutien.
Que voulez-vous que fasse une femme seule, désorientée, si même la police refuse de la soutenir ?
Cela paraît facile vu de l'extérieur : il fallait laisser la plainte. Mais dans une telle situation je n'ai Pas Pu ; alors que je Voulais la laisser. Il faut bien comprendre cela ; car il ne s'agit pas seulement de moi ; c'est fini pour moi ; je suis partie ; j'en suis sortie ; après 17 ans...

Mais il est primordial d'apporter du soutien aux personnes le demandant ; au moment où elles le demandent. Bien d'autres sont dans ce cas. Et il faut comprendre : la société est responsable !

La société Doit mettre en place des mesures de soutien et de protection des victimes.

Tant que cela ne sera pas fait elle n'a pas le droit d'accuser les victimes : « Si elles le vivent, c'est qu'elles le veulent bien. »

Non. Si elles vivent cela, c'est grâce à la complicité de la société. Alors il est indispensable que la société agisse pour aider les personnes le demandant*.
Dans le cas contraire : elle se montre coupable de complicité de crime. Et pourrait bien se retrouver un jour sur le banc des accusés. Pour l'instant nous allons l'aider à se réveiller et à réaliser. Nous allons lui donner des pistes pour avancer. Il serait vraiment bon qu'elle les mette en oeuvre.


(Et pour dépister les autres ; mais c'est un autre sujet. Il conviendrait, en particulier de former les médecins à poser certaines questions. Et pour les aider à le faire, mettre cela dans leurs devoirs.)


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